Le retour de la Loutre.

BIODIVERSITÉ

Par Sylvie Méaille.

La loutre d’Europe sur niort.tv.

La loutre d’Europe est de retour dans le centre-ville de Niort. On a retrouvé sa trace récemment quai de la Préfecture. Sa présence témoigne de la qualité de l’environnement et des politiques menées pour parvenir à ce résultat.

Faire de Niort une ville refuge de la loutre d’Europe, c’est l’objectif de la ville et de ses partenaires qui viennent d’identifier une quinzaine de “havres de paix” à protéger. Afin de préserver cet animal emblématique, la ville a engagé un programme d’actions, début 2019, en partenariat avec le parc naturel régional du marais poitevin, le syndicat des eaux du Vivier (SEV), l’association Deux-Sèvres nature environnement (DSNE) et l’institution interdépartementale du bassin de la Sèvre niortaise (IIBSN). Une quinzaine de parcelles longeant le fleuve ont d’ores et déjà été identifiées comme pouvant devenir des “havres de paix pour la loutre d’Europe”, protégés et labellisés par la société française pour l’étude et la protection des mammifères. Parmi ces sites, certains sont des propriétés communales, d’autres relèvent du domaine privé. La toute première convention a été signée en mars dernier. Le syndicat des eaux du Vivier s’est engagé à assurer la tranquillité de l’animal sur une zone de 0,7 ha lui appartenant, à proximité du chemin de la source du Vivier. Des mesures ont été prises pour interdire l’accès public au site. La parcelle a également été débarrassée de la végétation invasive. Un terrier artificiel de reproduction a été aménagé. C’est le premier “havre de paix pour la loutre d’Europe” du département et le deuxième à l’échelle régionale. Longtemps chassée, la loutre d’Europe a bien failli disparaître au siècle dernier. C’est aujourd’hui une espèce protégée qui fait l’objet d’un plan national d’actions. Très farouche, ce mammifère semi-aquatique ne présente aucun danger pour l’homme et reste difficilement observable. Il joue son rôle dans la préservation de la biodiversité en se nourrissant notamment d’écrevisses de Louisiane, une espèce nuisible qui a colonisé les cours d’eau de la région.