:Niort, ville refuge des Ardennais

Dans le cadre de plans d’évacuation des régions du nord et de l’est de la France élaborés avant le début de la guerre, le département des Deux-Sèvres était destiné à accueillir les populations ardennaises.

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Les premières familles fuyant la guerre arrivèrent en gare de Niort le 14 mai 1940, soit 4 jours après le lancement de l’offensive allemande, rejoignant les 6 200 personnes qui les y avaient devancées à la déclaration de guerre en 1939. Puis arriveront ceux qui ont pris la route plutôt que le rail, des Ardennais, mais aussi des gens du Nord, des Belges, des Parisiens, etc. Les autorités municipales, aidées de nombreux bénévoles, doivent rapidement mettre en place un accueil de ces réfugiés. Des logements sont réquisitionnés. On fait de la place dans les habitations niortaises, moyennant le versement d’une indemnité. On construit aussi des baraquements, place Chanzy, rue de Brioux, place de la Brèche, notamment. En tout, quelque 78 000 réfugiés ont été accueillis pour des séjours plus ou moins longs dans le département. Ils seront très strictement et nominativement contrôlés par les Allemands, qui n’auront de cesse d’encourager leur retour dans leurs territoires d’origine.