:Il y a 80 ans : Niort libérée !

Le 6 septembre, Niort commémore sa Libération après 4 ans d’Occupation. Vivre à Niort vous propose un voyage dans le temps.

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Le 6 septembre 1944… la liesse, enfin !

Le temps s’est suspendu 11 jours pour les Niortais entre le départ des Allemands et la prise officielle de pouvoir par les nouvelles autorités de la France Libre, le colonel Chaumette préférant s’assurer que tout danger était écarté.

Mercredi 6 septembre 1944 après-midi, des milliers de personnes envahissent les rues de Niort pour regarder passer les Forces françaises de l’intérieur (FFI) de la région dans un grand défilé victorieux. Entassés dans des véhicules divers, parfois même pris à l’ennemi, ils descendent de la caserne Du Guesclin vers la place de la Brèche, la poste, la place Saint-Jean, et enfin, la Préfecture. Ils sont accueillis par le nouveau préfet, René Hudeley. Puis, à l’Hôtel de Ville, apparaît le nouveau Conseil municipal qui administrera la Ville jusqu’aux prochaines élections. Les nouveaux responsables insistent dans leurs discours sur la nécessité d’un retour rapide à l’ordre et de juger les collaborateurs selon des formes légales. La Marseillaise, interdite depuis si longtemps, vient conclure la cérémonie. On brûle des drapeaux nazis. Un petit groupe de FFI arrive avec 6 soldats allemands fraîchement faits prisonniers à Mauzé. Les Niortais en liesse feront la fête toute la nuit dans les rues et les cafés de leur ville libérée !

Un départ sans combat

Les troupes allemandes avaient quitté Niort : le 29 août après avoir détruit leurs archives et fait sauter leurs dépôts d’armes et de munitions situés notamment dans les Bois de la Tranchée et au Lycée Fontanes. Mais Edmond Proust, alias le colonel Chaumette, alors chef départemental des FFI, en accord avec les chefs niortais Paul Pairaud et Émile Trouvé, avait préféré jouer la carte de la prudence, car le danger d’un retour subsistait, ne serait-ce qu’en raison des combats toujours menés du côté de La Rochelle. Les premières affiches annonçant la Libération placardées sur les murs de la ville appelaient donc au calme dans l’attente du moment tant attendu.