:Une Libération soigneusement préparée

Le 6 juin 1944, le débarquement de Normandie donne le signal de la Libération de la France. À Niort, la joie provoquée par l’annonce de cet événement fut de courte durée en raison des bombardements alliés sur le quartier de la gare et Saint-Florent qui firent 40 morts

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Pour déstabiliser l’ennemi, les réseaux de Résistance locaux, dirigés par Edmond Proust, multiplièrent les actions de sabotage et de harcèlement : dans les Deux-Sèvres plus d’une centaine, dont 61 véritables combats, ont été menées à compter du 6 juin. 3 missions alliées furent parachutées en renfort, pour encadrer, former au combat et distribuer des armes : la mission Samuel-Shipwright, l’équipe Jedburgh qui conforta également Edmond Proust comme chef départemental des FFI, la mission Dickens, menée par 3 bataillons de Français libres dépendant des forces britanniques.

La Résistance

En Deux-Sèvres et plus particulièrement en ville, dès les premiers temps de l’Occupation, les Français , sous le choc de l’invasion, se préoccupent surtout du ravitaillement du fait des restrictions économiques imposées au pays par les Allemands. Toutefois, on signale de bonne heure les premiers actes de résistance contre les forces du Reich comme des inscriptions hostiles sur les murs, des câbles téléphoniques coupés. Les réseaux clandestins s’organisent en lien avec Londres. En 1943, avec la promulgation de la loi sur le Service du travail obligatoire, de nombreux jeunes Français refusent le départ vers l’Allemagne, et la Résistance s’amplifie : sabotages et guérilla deviennent le lot quotidien des Allemands jusqu’à leur départ définitif.

Edmond Proust, l’école du courage

Edmond Proust, né le 20 octobre 1894 à Chenay (Deux-Sèvres) et mort le 27 novembre 1956, est un chef de la Résistance et l’un des fondateurs de la MAIF. Instituteur de profession, il est, sous l’Occupation, chef départemental de l’Organisation civile et militaire pour les DeuxSèvres, puis de l’Armée secrète, et enfi n des Forces françaises de l’intérieur (FFI), sous le pseudonyme de Chaumette. À la Libération, il commande le 114e régiment d’infanterie sur le front de La Rochelle, puis participe à l’occupation de l’Allemagne avant de retourner à son métier d’instituteur après la guerre.

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