A l’école Emile-Zola, petits et grands élaborent un projet de jardin dans la cour, accompagnés par les services de la Ville et le CAUE.
Au théâtre, le côté « cour » est le côté droit de la scène, vu de la salle, par opposition au côté « jardin », qui est le côté gauche. À l’école Emile-Zola, il en va autrement : tout le monde est d’accord pour mettre le jardin dans la cour.
Encore à l’état d’esquisse, celui-ci est déjà doté de vocations multiples : il pourrait servir de scène pour l’expression artistique, mais aussi de lieu pédagogique, d’espace de jeux, de point de rencontre pour les parents, les enfants…
Le 25 mars dernier, Marie Garnier, paysagiste au Conseil d’architecture, d’urbanisme et d’environnement (CAUE) et Eve-Marie Ferrer, chargée d’opération à la direction municipale des espaces publics, présentaient à une assistance attentive l’avancée du projet.
Outre les deux directeurs d’école, Cécile Blot pour la maternelle (cinq classes) et Fabrice Talon pour l’élémentaire (6 classes), étaient venus les représentants des parents d’élèves, M. Meyer et Mme Francheteau. Ainsi que la directrice municipale de l’enseignement, Sylvie Brun avec la coordinatrice scolaire.
« Emile-Zola devient un des groupes prioritaires pour les travaux, informe la directrice. Définissons d’abord ce qu’on l’on veut. Ce peut être un projet sur plusieurs années. »
A l’origine de ce futur espace naturel au cœur de l’école, il y a une demande, adressée au conseil d’école en juin dernier à Delphine Page, adjointe au maire en charge de l’enseignement. Depuis la rentrée, il se dessine grâce à la participation de tous. Les enseignants ont été informés qu’un aménagement de la cour était programmé. Ils ont imaginé des actions pour impliquer les enfants. Par exemple, « ceux de grande section ont dessiné ce qu’ils aimeraient avoir dans leur cour, » indique la directrice de maternelle. Trampoline, toboggan et terrain à bosses sont ressortis parmi les favoris. «Nous avons aussi renforcé les activités au jardin ». Les tout-petits découvrent le jardinage avec l’animatrice nature de la ville. A l’automne, ils ont installé des mangeoires et nichoirs. Fin mars, ils ont planté des fraisiers et semé radis,carottes et petits pois.
Les professionnels ont établi un diagnostic des atouts et des points faibles de l’établissement. Ils ont aussi écouté les demandes. « Avant le premier projet, nous avons travaillé avec l’association des parents d’élèves qui a réalisé un sondage, » indique Eve-Marie Ferrer
De cette élaboration partagée naît un projet de jardin urbain où le parvis, aménagé dans le cadre du PRUS, se prolonge vers l’intérieur.
Une coin abrité demandé par les parents est intégré au projet. L’espace de nature ombragé par les érables, pins et bouleaux existants sera délimité par des clôtures légères. L’état de santé des arbres sera auparavant vérifié.
Les parents d’élèves apprécient : « Les garçons ont les terrains de foot et de basket. Les filles cherchent toujours leur lieu. Elles auront le jardin, une marelle…» Un vœu s’exprime :« installer une jolie barrière ». Les directeurs se projettent déjà dans ce nouvel espace. Des idées surgissent… En avril, des croquis d'intention sont présentés aux enseignants.
Les premiers aménagements sont prévus à la rentrée. La directrice s’en réjouit. « C’est un beau projet. Cela va redonner une autre image de l’école »
(Le 14 mai 2013)