Nourrir les animaux avec du pain et des viennoiseries ne convient pas à la faune sauvage, même si elle semble les apprécier. Leur système digestif n’est pas adapté au pain, qui peut gonfler dans leur estomac et leur causer des dommages à long terme. Cette pratique du nourrissage crée une habitude chez certaines espèces, de chercher leur nourriture exclusivement auprès des humains. De plus, cela favorise la diffusion de maladies entre les animaux, ainsi que le développement de zoonoses (maladies infectieuses animales transmissibles à l'homme). Enfin, nourrir ces animaux entraîne leur regroupement en grand nombre, ce qui peut générer des nuisances pour les habitants proches : bruits, mauvaises odeurs, déjections, dégâts sur les bâtiments.
Pour une coexistence harmonieuse en milieu urbain
Ne les nourrissez pas : les aliments humains ne sont pas adaptés à leur alimentation.
Respectez leur espace : privilégiez l’observation à distance sans tenter de les toucher.
Le saviez-vous ?
Le nourrissage des animaux sauvages est interdit depuis 1981 en Deux-Sèvres (article 120 du règlement sanitaire départemental).
Le pigeon, histoire d’une domestication
Espèce sauvage à l’origine, le pigeon biset, domestiqué par l’homme il y a plus de 5000 ans en Égypte antique, était élevé pour sa chair, puis comme pigeon voyageur. Au XVIIe siècle, la France compte 42 000 colombiers, alors signes extérieurs de richesse. Plus le pigeonnier est grand, plus son propriétaire est riche. Fruit de cette histoire, le pigeon biset est aujourd’hui très présent dans les milieux urbains, ce qui n’est pas sans engendrer de nuisances. Le pigeon est opportuniste, s’il trouve en ville de la nourriture en abondance, un site sur lequel se poser et nicher, il le fréquentera en nombre. C’est pourquoi il est interdit de favoriser sa nidification. Les propriétaires ont donc l’obligation de clôturer toutes les ouvertures d’une propriété inoccupée, afin d’éviter de créer des pigeonniers dans des bâtiments abandonnés. La municipalité, si elle assure la salubrité publique au sein de la commune, n’a pas vocation à intervenir sur le domaine privé.