- Qu’est-ce qui vous a guidés dans la conception du projet ?
Thomas Beville : "La nécessité de rendre le site plus lisible, plus facile à circuler. Le milieu est très urbain, très contraint, le terrain chahuté. Le dénivelé entre la rue Saint-Maixent et la rue Rabelais est de 6 mètres ! Les constructions qui abritaient la Mutualité sociale agricole avaient toutes des hauteurs de plancher différentes. Nous avons proposé de faire table rase de tout ce qui se trouvait en cœur d’îlot pour reconstruire en nous appuyant sur deux éléments forts, emblématiques du patrimoine mutualiste niortais : le bâtiment de l’actuel Niort Tech qui donne sur l’avenue Jacques-Bujault et celui situé au n°14 de la rue Saint-Maixent. Un bâtiment-pont fera le lien entre la partie neuve du site et les bâtiments rénovés, mais aussi entre les deux rues."
- Comment le chantier a-t-il commencé ?
Thomas Beville : "Par des déconstructions qui ont permis de créer des accès au cœur d’îlot et par des opérations de terrassement, pour extraire les remblais accumulés au fil des siècles et retrouver le « vrai sol », à près de 3,50 mètres de profondeur. Ces travaux vont se poursuivent jusqu’en juin. Début du gros œuvre en juillet."
- La Communauté d’Agglomération du Niortais veut faire de ce site un lieu exemplaire sur le plan environnemental. Comment avez-vous répondu à cette demande ?
Thomas Beville : "En conservant les matériaux issus des déconstructions qui peuvent être réutilisés, comme les moellons qui serviront à habiller les murs en rez-de-chaussée. Des solutions pragmatiques ont été trouvées pour optimiser la performance énergie et carbone : pas de climatisation, par exemple, mais de la surventilation nocturne et des protections contre le rayonnement solaire. Le site accueillera 200 m2 de panneaux photovoltaïques, plus de 300 m2 de toiture végétalisée, une dizaine d’arbres, plusieurs patios et au total 296 m2 d’espaces extérieurs de détente végétalisés."