:Gwendoline, le disque de l’été

En toute discrétion, la niortaise Gwendoline Michonneau, 19 ans, a sorti le tube de l’été. En juillet, elle est devenue championne de France junior de lancer du disque.

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En toute discrétion, la niortaise Gwendoline Michonneau, 19 ans, a sorti le tube de l’été. En juillet, elle est devenue championne de France junior de lancer du disque.

Mélina Robert-Michon, Gwendoline Michonneau, on n’est pas très loin de l’homonymie. Comme sa consœur médaillée d’argent aux championnats du monde de Moscou en août dernier, la Niortaise a brillé dans sa discipline.
Le 19 juillet à Dijon, Gwendoline Michonneau est devenue championne de France junior de lancer du disque. Un trophée qu’elle va pouvoir loger dans une vitrine dont les étagères commencent sérieusement à plier, surtout depuis ce début d’année 2013.
Outre le titre de championne de France cadette en 2011, elle explose dans sa catégorie junior : championne de France de lancers longs en mars dernier à Vannes, championne de France universitaire, en juin à Grenoble, succès qui ont précédé le graal de juillet.

Gwendoline est licenciée au Stade niortais. La discobole s’entraîne toute la semaine au pôle espoirs athlé de Poitiers.

Mais comment une jeune fille de 19 ans en vient-elle à se passionner pour le lancer du disque ?
Gwendoline Michonneau : "Plus jeune, je pratiquais la natation. Lorsque je suis arrivée à Niort, mon père adepte de la course à pied m’a conseillé de rejoindre un club d’athlé. Comme tous, j’ai d’abord testé plusieurs disciplines, c’est le principe. Pour le sprint j’étais trop grande, j’avais des problèmes pour démarrer. Ma taille, 1 mètre 85, s’est avérée être un avantage pour le disque, tout comme mon envergure de 2 mètres. Je me suis spécialisée vers 15-16 ans."

Et pourquoi le disque plus spécialement et pas le poids, le javelot ou le marteau ?
Gwendoline Michonneau : "Parce que c’est le lancer le plus intéressant, qui demande un savant dosage entre la technique et la puissance. Si on ne pense qu’à lancer fort et loin, ça ne marche pas. Il faut d’abord apprendre à tenir l’engin, puis à faire en sorte qu’il parte à peu près droit.
Contrairement aux autres lancers, les débutants ne peuvent pas faire de jets qui ressemblent, dans leurs trajectoires, à ceux des pros. Il faut persévérer. La discipline exige une dissociation du bas et du haut du corps, un enchaînement dans le mouvement, un système de torsion."


Votre discipline est assez confidentielle. Vous avez-dû vibrer lors de la performance très médiatisée de Mélina Robert-Michon, médaillée d’argent aux championnats du Monde.
Gwendoline Michonneau : "Oui, c’est génial. Elle est au haut niveau depuis très longtemps. Je l’ai souvent croisée lors de stages nationaux, même si elle est en élite et moi chez les jeunes. C’est vrai, les lanceurs sont un peu mis à part. Ce résultat nous valorise, on existe !"

Que peut-on vous souhaiter pour l’année à venir ? De battre votre record personnel ?
Gwendoline Michonneau : "J'ai changé de coach à la rentrée 2013 et intégré le pôle espoirs athlétisme de Poitiers. Le but est de continuer à progresser et battre mon record situé aujourd'hui à 44 mètres 26. J’espère gagner au moins 6 mètres l’année prochaine et approcher des 50 mètres. Je serais ainsi dans les 16 meilleures au moment des bilans nationaux, à partir de janvier et pourrais participer aux championnats de France élite l’été prochain."


Propos recueillis par Karl Duquesnoy
(22 août 2013)