:Interview : "Les enfants nous ont embarqués!"

Trois écoles niortaises ont suivi au jour le jour le Vendée Globe. Jean-Pierre Jamain et Gwendal Danguy Des Désert, les intervenants Macif et Poujoulat, reviennent sur cette formidable aventure.

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Trois écoles niortaises ont suivi au jour le jour le Vendée Globe. Jean-Pierre Jamain et Gwendal Danguy Des Désert, les intervenants Macif et Poujoulat, reviennent sur cette formidable aventure.

  • Quel bilan peut-on faire de ce projet pédagogique ?

Jean-Pierre Jamain (Macif) :  "Jamais on aurait pu imaginer au tout début du projet que les élèves se prendraient au jeu comme ils l’ont fait. Chaque séance durait à peu près une heure. C’est très court quand on a devant soi des élèves hyper motivés qui s’intéressent de près à l’actualité de la course. Même si au départ, on avait déterminé les thématiques à aborder, les questions des élèves nous ont fait prendre d’autres chemins. C’était vraiment « open » et c’est ça qui était formidable!"
Gwendal Danguy Des Déserts (Poujoulat) :"Complètement ! Nous n’étions pas là pour faire un cours classique, c’est vrai que nous n’avions pas les impératifs d’un programme comme les enseignants. Ce projet, c’est comme une fenêtre qui s’ouvre et qui nous permet de découvrir le monde. Mo,i j’avoue qu’ils m’ont bluffé. Pour les plus petits de l’école Jules Ferry, la progression a été impressionnante et lors des dernières séances, ils étaient tous à fond dans la course. Les CM1 et CM2 de Ferdinand-Buisson et Paul-Bert étaient très impliqués et cela avant même le départ des bateaux. Ils suivaient la course au quotidien et avaient mis au point toute une organisation avec des cartes, graphiques, cahiers de bords personnels…"

  • Quelle est votre expérience dans ce type d’animation ?

J-P Jamain (Macif) :  "Je suis skipper au centre de voile Macif depuis 25 ans. J’enseigne la voile à La Rochelle. Expliquer le rôle de la quille, les parallèles, les méridiens, la différence entre la vitesse et la distance fait partie des choses que je vis tous les jours. Le discours doit être accessible que ce soit avec des enfants ou des adultes. L’avantage avec les enfants c’est qu’ils osent dire qu’ils ne savent pas. Ce n’est pas toujours le cas avec les adultes."
G. Danguy Des Déserts (Poujoulat) : "En ce qui me concerne, c’est une première. Mais je connais cependant le public jeune. Je travaille dans la communication alors évidemment il faut être assez ouvert et savoir faire passer des messages. Je suis passionné de mer et de voile alors j’ai trouvé ce défi super intéressant. C’est surtout l’idée de transmettre et de partager qui m’a motivé. Je me suis un peu retrouvé en tant qu’enfant face à des enseignants capables de vous insuffler leur passion. C’est magique…"

  • Il y avait une sorte de complicité avec les enfants et les enseignants, n’est-ce pas ?

J-P Jamain (Macif) : "tout à fait et cela s’est construit au fil des séances. On sentait bien qu’on était très attendu et d’ailleurs l’accueil a été formidable. Je tiens à remercier les enseignants. Pour les élèves, nous étions le lien avec les skippers, on les représentait."
G. Danguy Des Déserts (Poujoulat) :"Quand on arrivait dans la classe, on était un peu Bernard et François, leur image, leur côté palpable. C’est drôle ! D’ailleurs ils nous ont fait signer leur cahier.
Aujourd’hui on est super heureux d’avoir partagé cette aventure avec eux. En tout cas on ressent chez les enfants la fierté d’avoir croisé le chemin de sportifs exceptionnels."

J-P Jamain (Macif) : "D’autant plus avec la victoire de François. Ils se sentent concernés, ça les touche, eux, leur école, leur ville…"

  • Prêts à renouveler l’expérience ?

J-P Jamain & G. Danguy Des Déserts : " On en reparlera dans quatre ans. Si cela se reproduit c’est un grand oui !"

 

Propos recueillis par Sylvie Tapon

(Le 28 janvier 2013)

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