: Inventaire de la vie sauvage niortaise

Connaître la flore et la faune de notre ville pour mieux la préserver : c’est l’objectif de l’inventaire de la biodiversité niortaise qui vient d’être réalisé. A nous, maintenant, de prendre soin de cette richesse.

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445 sortes de plantes, 130 espèces d’oiseaux, 34 de libellules, 25 sortes de poissons différents… Cet inventaire n’est pas celui de Prévert, mais celui de la biodiversité niortaise.

À la demande de la Ville, les associations Deux-Sèvres Nature Environnement et le Groupe ornithologique des Deux-Sèvres ont, durant plus d’un an, observé jour et nuit les animaux et les plantes dans notre cité. Du Marais aux friches industrielles, et de la colline Saint-André à l’aérodrome. Un travail colossal, qui remplit un rapport de plusieurs centaines de pages. Y sont recensées ces vies qui cohabitent avec les nôtres, des plus célèbres - loutre ou héron cendré- aux plus méconnues, mais pas moins importantes, tel le triton marbré ou douze espèces de chauve-souris…

Des milieux diversifiés

On distingue sur notre commune douze « unités écologiques » : bâtiments, friches urbaines et industrielles, la Sèvre, le Lambon … et encore les plaines, les parcs et jardins, les bocages… Cette grande diversité est un atout. Les naturalistes ont recensé les pressions et menaces sur ces milieux et les espèces qui les peuplent. Là, le constat est plus sombre : si la biodiversité niortaise est riche, elle est aussi en déclin. Les refuges pour la vie naturelle se réduisent et se fragmentent. Par rapport aux observations passées, les naturalistes ont recensé moins de plantes, de libellules, d’oiseaux… mais aussi de nouveaux venus, surtout des espèces invasives telle l’ambroisie.

Une richesse à préserver

Et maintenant, que faire de cet inventaire ? « Nous voulons montrer aux Niortais l’importance de préserver cette richesse, souligne le maire Geneviève Gaillard. Et faire participer chacun à sa préservation. Dans chaque jardin, il y a de la biodiversité. Derrière cet enjeu, il y a la qualité de l’air, la santé humaine… Notre ville abrite des espèces rares. À nous de faire en sorte qu’elles ne périclitent pas. Notre responsabilité d’élus est d’équilibrer la volonté de développement de la ville avec cette richesse. »

Des sorties se mettent en place cet automne

Et la Ville est maintenant dotée d’une cartographie de sa « trame verte et bleue» : cet outil du Grenelle de l’environnement est destiné à enrayer la disparition des espèces, confrontées à des espaces qui sont de plus en plus urbanisés et fragmentés. La composante verte concerne les espaces terrestres, la bleue les cours d'eau et les zones humides. Il s’agit de préserver et rétablir des continuités entre espaces naturels, pour permettre aux animaux et aux plantes de circuler, s’alimenter, de se reproduire, de se reposer... Et de permettre aux écosystèmes de continuer à rendre à l’homme leurs services. La Ville a décidé de prendre en compte sa trame verte et bleue, tout juste établie, dans la révision du Plan local d’urbanisme.


Véronique Duval
(septembre 2011)

  • Pour en savoir plus sur la biodiversité niortaise, contacter la direction de projet Agenda 21, tél. 05 49 48 79 05, courriel