A la salle du Grand feu à Niort, le Club de badminton niortais propose le vendredi soir, un créneau où personnes déficientes et bien portantes se retrouvent pour jouer ensemble. Une initiative qui remet le plaisir du jeu au coeur du sport.
L'idée d'accueillir des personnes en situation de handicap mental au sein du club était une volonté de l'ancien président. Christine Bard, présidente depuis un an, poursuit avec enthousiasme, cette initiative lancée il y a 6 ans. Quand Jérémy, jeune trisomique volontaire pousse la porte du gymnase, voilà quelques années, Christine l'intègre à son groupe de jeunes du samedi matin.
Aujourd'hui, c'est sur le créneau du vendredi soir, de 18h – 19h30 que ces joueurs, handicapés ou non se retrouvent sous l'oeil attentif de Claude Bard, l'animateur. Simon, Nicolas, Jessica et Paul sont venus rejoindre Jérémy pour ce rendez-vous qu'ils ne manqueraient pour rien au monde. « Il n'y a pas d'obligation, chaque joueur vient quand il veut, partager un moment de détente et de plaisir simple. Ne vous y trompez pas, ce sont pour certains de très bons joueurs, infatigables ! »
Une adaptation au cas par cas
« Le badminton est un sport ouvert à tous les types de handicap, explique Christine. Pourtant, une adaptation lente et progressive est nécessaire pour que tous puissent être à l'aise. De notre côté, nous devons être attentifs et savoir s'adapter à leur fonctionnement. Une fois la confiance acquise, l'échange est surprenant. Toujours positifs, chacun sait vous dire les choses quand ça ne va pas.» Le Club de badminton niortais organise le 5 avril prochain, à partir de 19h un tournoi interne. L'objectif, montrer à tous que le handicap n'est pas un frein au plaisir de jouer.
Monique est la maman de Paul, 26 ans. «En tant que parents d'enfants handicapés, c'est une joie de les voir s'épanouir sans nous.» Et pour la majorité d'entre eux, la pratique du badminton a grandement participé à l'amélioration de leur motricité et de leur dextérité. « En quelques années, les progrès sont fulgurants » constatent Christine et Claude. «En jouant avec eux, nous apprenons aussi beaucoup. Ils vous invitent à revenir à des valeurs essentielles et redonnent du sens aux relations humaines.»
(Le 27 mars 2013)