:Le secteur protégé à l’heure du développement durable

Le secteur protégé évolue. Une réunion publique s'est tenue jeudi 12 décembre à l’hôtel de ville.

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Concilier préservation du patrimoine ancien et performance énergétique, c’est le principal objectif des AVAP, Aires de valorisation de l’architecture et du patrimoine, appelées à remplacer les Zones de protection du patrimoine architectural, urbain et paysager (ZPPAUP). Une réunion publique d'information s'est tenue jeudi 12 décembre, à l’hôtel de ville, en présence de l'architecte des Bâtiments de France.

La Ville de Niort, qui a déjà engagé la révision de son Plan local d’urbanisme (PLU), mène de front la révision de sa ZPPAUP depuis octobre 2012, en vue de la transformer en AVAP. Un comité technique s’est mis en place autour de l’architecte des bâtiments de France, Pascal Parras, de la directrice de l’urbanisme et de l’action foncière de la Ville de Niort, Marielle Golfier, de l’adjoint au maire chargé de l’urbanisme, Frank Michel, et d’un cabinet d’étude, le cabinet GHECO. Une commission locale consultative, composée d’élus, de représentants des services de l’Etat et de personnes qualifiées, a également été constituée.

L’extension du périmètre de protection est envisagée. Il est question d’inclure dans le projet d’AVAP le bâti autour du centre ancien Saint-Florent, de l’église Saint-Etienne, de l’avenue de Limoges, ainsi qu'un ensemble de lotissements des années 30 dans le quartier de Champclairot, deux cimetières (Cadet et ancien) et des éléments du patrimoine industriel et hydraulique.

Le diagnostic architectural, patrimonial et environnemental est en cours. Il a été présenté lors d’une réunion publique qui s'est tenue jeudi 12 décembre 2013, à l’hôtel de ville de Niort. Une seconde réunion publique, consacrée à la partie règlementaire et au zonage, sera programmée au printemps 2014.

Lorsque le conseil municipal aura délibéré sur le projet final d’AVAP et que la Commission régionale du patrimoine et des sites (CRPS) aura rendu son avis, le projet sera soumis à enquête publique. L’AVAP pourrait entrer en vigueur début 2015.

3 questions à Pascal Parras, architecte des bâtiments de France

  • ·        Dans quelle mesure les travaux d’isolation par l’extérieur et l’installation de dispositifs de production d’énergies renouvelables pourront-ils être autorisés à l’intérieur du périmètre de l’AVAP ?

"Pour protéger le patrimoine, on va avant tout privilégier les stratégies qui laissent la pierre apparente et renforcer l’isolation par l’intérieur, notamment par les combles."

  • ·        L’isolation par l’extérieur sera exclue ?

"Oui, sauf sur certains bâtiments des années 50 à 60, un peu en retrait de la parcelle. Les bâtiments plus anciens ont des qualités thermiques intéressantes : ils sont collés les uns aux autres, leurs murs sont en pierre..."

  • ·        Et les panneaux solaires ?

"Ils seront interdits sur les bâtiments qui sont remarquables, comme c’est déjà le cas. Sur des bâtiments qui le sont moins, la discussion est en cours. Pour ma part, je plaide pour l’intégrité sur les deux collines Saint-André et Notre-Dame. Par contre, on peut être plus souple sur les zones de faubourgs. Mais on n’a pas encore statué sur ce qui sera autorisé et ce qui ne le sera pas. Un comité et une commission locale débattent en ce moment de ces points-là."

 

(Le 10 décembre 2013)