Culture:Hommage à Henri-Georges Clouzot
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L’hommage au cinéaste Henri-Georges Clouzot est l’occasion de mettre un coup de projecteur sur toute une famille de libraires, éditeurs, érudits et artistes, dont le nom a marqué l'histoire de Niort.
Au départ, il y a Henry (1811-1901), l’arrière-grand-père. Il a 22 ans quand il est nommé professeur au collège royal de Niort. Mais il va très vite changer de vie. En 1836, après avoir épousé une jeune fille issue d’une riche famille de tanneurs et de mégissiers, il rachète le brevet d’un libraire de Niort et s’installe au 22 de la rue Victor-Hugo. Quelques années plus tard, il se lance dans l’aventure bancaire et crée même son propre établissement, la société Clouzot, Bonfils et Cie. En 1852, il quitte Niort et laisse son fils Léon prendre la suite de la librairie.
Léon (1836-1905), c’est le grand-père. Avec lui, la librairie devient l’une des meilleures officines provinciales de l’époque. Il y installe la « chambre des Poitevins » pour défendre la cause de la décentralisation littéraire et artistique. Les plus talentueux acteurs de la vie culturelle de la région s’y pressent. Deux des fils de Léon vont devenir des savants : Henri (1865-1941) sera journaliste, écrivain, critique d’art et historien, auteur de plus de 2000 articles et ouvrages sur les arts décoratifs, les arts primitifs, les traditions et le passé du Poitou. Etienne (1881-1944) sera archiviste paléographe. Georges, le fils cadet (1867-1946), reprendra la librairie familiale.
Georges, c’est le père du cinéaste. Henri-Georges voit le jour le 20 novembre 1907. Trois ans plus tard, naît son frère Jean. Photographe, puis scénariste et dialoguiste, Jean se fera appeler Jérôme Géronimi. Le dernier des trois frères, Marcel, vient au monde en 1915. Il sera libraire de livres anciens à Paris et écrivain.
Peu avant la guerre, Georges a cédé la librairie pour ne conserver que l’Imprimerie Nouvelle et la maison d’édition, connue des meilleurs poètes de l’époque. En 1920, un certain Ernest Pérochon y fait éditer à compte d’auteur « Nêne » et obtient le prix Goncourt. Mais en 1922, Georges décide de vendre et de partir pour Brest, où il a acheté une charge de commissaire-priseur.
L’oncle Henri, ses filles Marianne, plasticienne, Marie-Rose, musicienne, ainsi que Daniel, fils d’Etienne, ont légué à la Ville ou à la Communauté d’Agglomération une importante quantité d’œuvres et d’archives privées. Mais c’est Marcel, le dernier fils de Georges, décédé à Niort en 2016 à l’âge de 101 ans, qui leur a fait don des archives familiales. A noter, sur ce thème :
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