:Les collégiens connaissent la chanson

Pour l'instant, ils n'ont pas le trac... Mais ce soir à 18 h, au CSC Clou-Bouchet et demain, mercredi 21 mars 2012 à 18h, dans le salon d'honneur de l'Hôtel de ville, les quarante élèves des collèges Jean-Zay et Gérard-Philipe qui ont participé aux ateliers Nouvelle(s) scène (s) n'en mèneront certainement pas large. Tous en quatrième et volontaires, ils ont travaillé avec des artistes. Fred Nevchehilian et Marcel Khanche à Jean Zay, Christine and the queens à Gérard Philipe.

« Fred a commencé par lire des extraits du livre de Bélinda Cannone « Le baiser peut-être » et les élèves notaient les mots qui leur plaisaient à la volée » raconte Alain Pierre, professeur d'anglais qui a encadré le travail avec sa collègue professeur de français Frédérique Giraud. Tous ensemble, ils ont ensuite construit des textes.

A Gérard-Philipe, Christine and the queens a d'abord planté le décor. « Mon univers c'est de l'électro pop... ». Mais pas seulement. Le projet artistique de la jeune Nantaise repérée par «Les Inrockuptibles », mêle dessin, costumes, vidéo. On y croise aussi des travestis glamour. « Le thème de la tolérance s'est forcément imposé » racontent Aurore Noël professeur de français et Béatrice Lefebvre qui enseigne l'anglais (le refrain est d'ailleurs chanté dans la langue de Shakespeare ). Les jeunes ont signé six titres dont « Ce monde tourne-t-il rond ? ». Extrait : « Dans ma tenue arc-en-ciel, je m'assume et me trouve belle ». « J'ai été bluffée par leur niveau, leur enthousiasme et la tolérance dont ils font preuve » constate Christine and the queens. « Spontanément, ils sont même venus avec leurs guitares, saxo, flûtes ».

A Jean-Zay, fin février, Marcel Khanche a succédé à Fred Nevchehilian pour la mise en musique. « Je connais bien Fred, nous avons participé ensemble au Printemps des poètes à l'Alhambra à Paris » raconte cet homme attachant à qui M pour « Qui de nous deux ? » et Vanessa Paradis (« Divine idylle ») ont donné leur préférence. « Il aime donner des pistes alors que je fonctionne un peu comme dans les arts martiaux : en me servant des armes de l'autre. Mais je me suis bien adapté. Alain Pierre m'a bien aidé avec sa guitare».

Ce soir et demain, ces mots choisis par Mia, Lisa, Wilson et les autres, devenus sept textes, seront récités sur scène. L'un sera chanté par Quentin qui se retrouve pour la première fois face à un public... et, pour lui, l'angoisse monte : « Je n'arrive pas à retenir tout le texte ! ».

Heureusement, pour les refrains, il sera rejoint par le reste de la classe.

Jacques Brinaire
Le 20 mars 2012