:Les filles de la Pink Factory

La Pink Factory a ouvert en avril rue Sainte-Marthe. La boutique de vêtements, bijoux, déco, offre une alternative plus concrète que le web à ces créations artisanales. Les 7 et 8 décembre, les exposantes seront à Noron pour un marché spécial : le Pink day de Noël.

Publié le

La Pink Factory a ouvert en avril rue Sainte-Marthe. La boutique de vêtements, bijoux, déco, offre une alternative plus concrète que le web à ces créations artisanales. Les 7 et 8 décembre, les exposantes seront à Noron pour un marché spécial : le Pink day de Noël.

Ce matin-là, la permanence de la Pink Factory est assurée par Ninie La Lune. Elle nous reçoit, chaleureuse et souriante, en professionnelle du commerce. Son deuxième métier finalement, avec la création de vêtements et accessoires. Après des études dans le design de mode, elle s’est lancée pour retirer quelques bénéfices de son activité artisanale. Chacune a son parcours et son ambition propre, mais une chose relie les adhérentes du collectif Slip et dentelle qui chapeaute l’établissement : la passion.
« Aujourd’hui, il y a 17 exposantes dans la boutique, parmi lesquelles onze adhérentes, les autres sont des invitées ponctuelles. Nous  assurons un roulement pour l’accueil, expose Virginie Hautclocq, (c’est son vrai nom). Chacune est présente deux fois par mois. La Pink Factory est une vitrine très utile, notamment pour celles qui habitent loin du centre-ville. »

De la machine à coudre à l’ordinateur
Outre les réseaux sociaux, les blogs, difficile de faire connaître son travail. Car ces artisans, le plus souvent adeptes du « fait à la maison avec mes petites mains », doivent en plus être des expertes de la communication en ligne. « Ce qui prend un temps fou », reconnait Virginie.  Les journées sont bien remplies quand il faut passer de la machine à coudre, à l’appareil photo puis au back office de son site perso ou de sa page Facebook.

Pas de commission
Alors une bonne visibilité, concrète et en ville, voilà un sérieux atout pour la notoriété et le commerce. D’autant plus que le système de la Pink Factory permet aux artisans de ne pas y laisser leurs chemises. « On ne paie pas de commission , il faut juste participer au loyer du magasin ». Sans intermédiaires pour peser sur le prix, on passe directement « du producteur au consommateur.

La bonbonnière foisonnante
Le magasin est installé depuis le mois d’avril, dans un renfoncement de la rue Sainte-Marthe. Vous entrez dans le foisonnement coloré type bonbonnière de « La Pink ». L’œil saute de petit coin en petit coin et à chaque fois c’est un mini univers créatif qui s’ouvre. Pas de production industrielle à la « Factory », que de la pièce unique, du fait main, du ciselé. Des vêtements pour femmes et enfants, de la robe à l’écharpe, des sacs, portefeuilles, des bavoirs, des coussins, des bonnets, de la déco, des doudous, des cartes, des bijoux de tous genres, certains à base de capsules métalliques. Si vous aimez porter de l’original, essayez donc les parures en chambre à air de Claude Birolleau… Notez que cette dernière est l’une des rares à se présenter sous son vrai nom. Car ici, c’est aussi la fête du pseudo : outre Ninie La Lune, on croise La Belle Mauve, Tart’in, L’atelier rose, ou Vanye. C, derrière lequel se cache la dynamique présidente du collectif : Servanne Michelet.

Les Pink cafés
L'esprit collectif va plus loin. Chaque mois (environ) une adhérente propose de réunir tout le monde à l’occasion d’un Pink café. Une spécialiste prend la parole et offre un prolongement pratico-instructif au « Slip », comme elles disent. Un bel exemple de formation associative et une façon de fourbir ses armes dans ce monde de business. Après « Facebook dans tous ses états », l’utilisation du site de vente en ligne A little market et la vente en boutique, le thème de la présentation photographique de ses créations sera développé en février.
Pour participer, consultez la page Facebook du collectif
ou téléphonez au 06 37 98 40 57.

La Pink day de Noël
Mais l’événement c’est le Pink day de Noël, qui aura lieu samedi 7 et dimanche 8 décembre à Noron, de 10h à 19h. C’est le deuxième du genre, après celui de juin. L’autre marché de créateurs n’ayant pas été reconduit – souvenez-vous de Rock the cabas – « nous avons pris la place », explique Servanne Michelet. La cinquantaine de créateurs occupera les 2000 mètres carrés de la halle des Peupliers. Les exposants de la Pink Factory seront sur leur trente-et-un, ainsi que de nombreux invités de la région et au-delà. Faire vivre un lieu aussi immense, aussi haut de plafond, voilà un challenge de taille pour ces insatiables créatifs (qui disposeront chacun de neuf mètres carrés) : « Lâchez-vous sur vos stands, c’est le mot d’ordre ! »

(Le 5 décembre 2013)