Marie Migot est l’espoir numéro 1 du tennis de table féminin français. A 15 ans, l’ex-joueuse du SA Souché rafle presque tout … Faisons connaissance avant son probable départ pour quelques mois en Asie.
- Depuis le mois de mai tu fais les gros titres des pages Sports. Peux-tu nous rappeler tes derniers résultats ?
Dimanche dernier (le 9 juin) j’ai conservé mes titres de championne de France cadettes en simple et en double. Fin mai j’ai obtenu mon premier titre de championne de France junior (alors que Marie n’est « que » cadette, ndlr).
- Pourquoi fais-tu ces excellentes performances maintenant ?
Je me suis bien entraînée cette année, j’ai bénéficié d’une bonne relance (efficacité des sparring partners à l’entraînement, ndlr). J’étais très motivée. Et ma participation aux championnats du monde, début mai, a agi comme un déclic.
- Comment t’es-tu retrouvée, si jeune, aux Mondiaux à Bercy ?
Un tournoi de qualification était organisé à l’Insep (institut de haut niveau national, ndlr) deux mois avant. Deux seniors ont obtenu les premières places qualificatives, on m’a décerné l’une des deux wild cards (invitations) délivrées. (Pariant sur l’avenir et compte tenu de ces résultats, la Direction technique nationale a logiquement désigné Marie malgré son jeune âge, ndlr). Je voulais me montrer. (Objectif atteint : elle est parvenue jusqu’au tableau final - parmi les 128 meilleures joueuses du monde - en simple et a perdu en 32e de finale en double, associée à Emmanuelle Lennon. Marie est classée 355e joueuse mondiale, ndlr).
- Comment t’es-tu découvert ce talent pour le tennis de table ?
J’ai déjà dix ans de pratique derrière moi ! J’ai découvert le ping en famille. Mes parents pratiquaient en club. Déjà à 4-5 ans je jouais toute seule contre le mur de la maison.
- Quel a été ton premier club ?
C’est Périgné, mon club de cœur. Magalie Noiraud était mon premier entraîneur.
- Depuis combien de temps étais-tu au SA Souché ?
Quatre ans. Il y a deux ans j’ai fait trois matches en Pro A. Cette année j’ai fait 6-7 matches avec les meilleures.
- Comment se déroule tes études en parallèle ?
La semaine je suis au Pôle France à Nantes. Je suis la seule fille dans une classe avec huit garçons. Nous suivons des cours aménagés au Creps (établissement du Ministère des sports, ndlr). Ce sont les profs qui se déplacent vers nous. Nous avons 13 heures de cours par semaine et 27 heures de tennis de table.
- Comment se dessine ton avenir ?
Je devrais partir pendant 8-9 mois en Asie, à partir de cet été (pour un stage de très haut niveau, ndlr). Mais il reste des choses à finaliser, je ne veux pas en dire plus pour l’instant.
- As-tu déjà vécu ce type d’aventure ?
Je suis allée plusieurs fois en Chine, en Corée et au Japon. J’ai déjà connu sept stages là-bas, pour le premier j’avais huit ans et demi. Je connais les voyages, c’est super bien.
- J’imagine que tu ambitionnes de faire du tennis de table ton métier…
Oh oui, ça me ferait bizarre de retourner à une vie normale après avoir vécu tout ça.
- As-tu un modèle de champion idéal ?
Oui mais pas dans le tennis de table. Il s’agit de Roger Federer, la grande classe !
Propos recueillis par Karl Duquesnoy
(juin 2013)