Du haut de ses 21 ans, la chanteuse Camille Dadet, affiche un style pimpant et une détermination sans faille. Rencontre sur le site bucolique de Port-Boinot pour parler déclic, The Voice et circuit court musical.
D’aussi loin qu’elle s’en souvienne, la musique a toujours été là, comme une petite flamme intérieure. Il faut dire que la famille a la fibre artistique. Le papa était trompettiste et la maman aime pratiquer le chant. Elle suivra donc la note, mais elle ne sait pas encore laquelle. Une scolarité à Notre-Dame, puis à Jean-Macé plus tard, Camille alterne le chant et le piano sans savoir vraiment qui, de l’organe ou de l’instrument, va en sortir gagnant. Ses toutes premières compositions sont très mélancoliques, mais elle peut se revendiquer autrice-compositrice-interprète totalement autodidacte. Elle se cherche, Camille…
Sortie de la vie scolaire et comme il faut bien du carburant pour continuer sa passion, elle alterne des petits boulots. Elle décide de reprendre des études d’esthéticienne, mais comprend vite que ce n’est pas fait pour elle. Elle se cherche encore Camille… Et puis un beau jour de 2019, elle décide de postuler à The Voice, émission de télévision française de télé-crochet musical. Malheureusement, elle n’est pas retenue, mais oh surprise, elle est recontactée à l’été 2020 par la production. Son timbre de voix si particulier y est sûrement pour quelque chose. C’est le début d’une grande aventure. Ses parents restent un peu réticents voyant dans ce milieu particulier un monde trop lourd pour ses frêles épaules. Mais la jeune chanteuse est bien plus solide qu’il n’y paraît et la voilà au milieu de 10 000 autres postulants pour sa première audition. Que croyez-vous qu’il arriva ? C’est la jeune Niortaise qui assura ! Elle commence à ne plus se chercher Camille… Après une quatrième audition à l’aveugle victorieuse, elle intègre l’équipe d’Amel Bent. Le rêve se réalise et l’exposition médiatique est stimulante.
À l’heure où nous écrivons ces lignes, Camille a quitté l’émission, mais elle en a retenu beaucoup d’enseignements. D’abord de l’humain avec une équipe de jeunes talents, tous logés dans le même hôtel et qui ont su créer un groupe soudé par l’amitié et la découverte. De la technique ensuite, avec une évolution vocale flagrante si l’on compare ses premières vidéos.
Un vrai déclic s’est opéré à Paris avec la conviction qu’elle peut écrire sa propre partition avec sa propre devise : « Je sais ce que je veux, je sais ce que je vaux ».
De retour à Niort, elle travaille musicalement avec celui qu’elle considère comme son mentor, Jean-Charles Fritz, et Aurélie Brunet, pour la maîtrise de la langue de Shakespeare. Son studio de répétitions et d’enregistrement, Birth of Sound Studio, est lui aussi basé à Niort. Un vrai circuit court d’où est sorti son premier single et bientôt un EP. Camille ne veut pas s’expatrier. Elle aime sa cité et elle aime la représenter. Une ville où il fait bon vivre et où elle a ses attaches. Elle ne se cherche plus Camille, elle s’est trouvée.