Artiste peintre niortaise, Maggy Guichard n’aime pas le conformisme. Cela se ressent dans ses œuvres comme dans sa façon de se raconter. Une femme franche et déterminée dont les œuvres ne laissent personne indifférent. Petite balade sur la planète +++
Maggy Guichard, alias +++, a commencé son voyage il y a 33 ans, à Niort. Son enfance se passe en mode découverte, plus proche d’un Tom Sawyer que d’un personnage de la comtesse de Ségur où la nature devient une alliée. Néanmoins, cette belle insouciance prend fin avec le décès de son papa lorsqu’elle a 6 ans. Le refoulement des émotions, les non-dits, le changement d’école et le regard des autres vont transformer la jeune fille, mais donner du grain à moudre à son imaginaire artistique. Après l’obtention d’un DUT Technique de commercialisation, Maggy intègre IMA qu’elle quitte en 2018 pour se lancer dans le grand bain et devenir +++.
Avant cela, il y aura eu de nombreux voyages (Pérou, Canada, Nouvelle-Calédonie….) et de belles rencontres surtout, celles qui font avancer l’humain. Suite à un problème important de santé, elle passe beaucoup de temps à l’hôpital où l’on lui décèle une insuffisance corticotrope. Loin de baisser les bras, elle préfère s’en servir pour écrire, dessiner et créer. Un nouveau départ, une nouvelle vie, un nouveau nom. +++ signifie la maîtrise des trois personnalités « physique, mentale et spirituelle » et l’envie de vivre dans le présent, sans regretter le passé ni avoir peur de l’avenir. Son art veut faire réagir l’inconscient et cherche à montrer le positif dans le chaos. Adepte de la méditation et diplômée en art thérapie spirituelle, ses peintures sont révélatrices de son être. Elles sont colorées avec une patte sud-américaine et latine affirmée et revendiquée. On y retrouve des symboles récurrents comme les feuilles, le ciel, l’œil ou les arcs-en-ciel. Tout y est codé et raconte une histoire. D’ailleurs, ses œuvres sont toujours accompagnées de textes expliquant sa démarche. Chaque exposition est l’occasion de présenter une nouvelle collection, de se renouveler.
On a pu ainsi voir fleurir ses compositions dans des endroits choisis à Niort comme l’hôpital, le bar La Bulle, la librairie-café À l’ombre du vent, sur les affiches du mini-festival de La Dynamo. L’artiste (bien qu’elle réfute le terme) commence à être (re)connue pour ce qu’elle est et ce qu’elle fait et considère que l’œuvre est plus importante que sa créatrice.
Si vous lui demandez quel est son but, elle vous répondra qu’elle « veut ramener de la couleur en France », un programme (un rien ?) ambitieux avec des grains de folie dedans qui n’est pas sans rappeler l’esprit de Frida Khalo qu’elle admire.
En attendant, vous pouvez retrouver son univers en juin, à Parthenay, en septembre à l’hôpital de Niort et en novembre au Grand Feu.