:Portrait : Vanessa Brard

Rencontre avec la pétillante Vanessa Brard pour une causette autour de cette plante venue de Scandinavie, chargée d’histoire et de légendes et intimement liée à notre territoire.

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Portrait de Vanessa Brard presidente de l?Association de Promotion de l'Angelique Niort-Marais Poitevin

Rencontre avec la pétillante Vanessa Brard pour une causette autour de cette plante venue de Scandinavie, chargée d’histoire et de légendes et intimement liée à notre territoire.

 

Niortaise et gâtinaise d’origine, Vanessa a passé son enfance dans une atmosphère de goût. Toute petite, elle apportait déjà les cafés aux clients de son papa, cuisinier de renom. La gastronomie fait partie de son ADN et elle se lance dès ses 18 ans dans des études liées aux métiers de bouche. Un passage par le lycée hôtelier de La Rochelle, puis par l’Angleterre, elle est de retour à Niort qu’elle ne quittera plus. Elle découvre l’angélique et tombe littéralement amoureuse de cette bombe aromatique qui, d’abord utilisée par les moines, intègre la pharmacopée européenne, puis devient confiserie sous les mains des religieuses. Napoléon lui-même, de passage à Niort, se verra offrir un aigle impérial en angélique. On dit même qu’Angélique est marquise des anges, mais ça n’a jamais été prouvé… 

Car on peut tout faire avec : confiseries, liqueurs, confitures, galettes… La liste est longue et savoureuse. L’association de promotion de la plante, née sur la commune de Bessines, fête ses 20 ans d’existence cette année. Une association extrêmement dynamique, qui compte 50 adhérents passionnés et dont elle devient présidente en 2017. La force de l’association, c’est le collectif où la parité est respectée dans le bureau tout comme les idées et les compétences. Toutes et tous ont à cœur de rendre sa superbe à l’angélique comme Montélimar à ses nougats ou Pau à ses coucougnettes. 

Il faut pour cela communiquer et convaincre touristes, particuliers et professionnels de la restauration (ces derniers représentent déjà la moitié des adhérents). Le temps presse. Il n’y a que deux producteurs d’angélique en Deux-Sèvres et le problème de la transmission pointe le bout de sa tige. De fait, l’association est en train de faire un audit en partenariat avec le Cregene (Conservatoire des ressources génétiques du centre ouest Atlantique) afin de trouver des solutions et attirer de nouveaux producteurs. Vanessa évoque de nouvelles pistes comme le passage au bio ou les vertus de la plante en phytothérapie qui sont en phase avec les tendances actuelles écologiques. 

L’avenir sera vert et riche, elle nous l’assure, avec beaucoup de temps forts liés à l’anniversaire de la création de l’association comme les escapades angélique, balades bucoliques proposées aux adhérents. Et ce n’est pas tout puisque le collectif sera présent au Carrefour des métiers de bouche, au marché sur l’eau du Vanneau-Irleau ou la bien nommée Fête de l’angélique à Bessines… 

Mais le point d’orgue restera, sans nul doute, la Semaine du goût, en octobre prochain, où seront plantées les premières angéliques sur une parcelle mise à disposition par la mairie de Bessines. 

La boucle est bouclée et elle est un brin poivrée et piquante, à la fois suave et musquée.