:Takavoir : le retour de Zean-Marie

Premier prix du public en 2010, le Niortais Thierry Fouet participe de nouveau cette année au festival Takavoir avec son personnage Zean-Marie.

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Primé lors de la 1re édition (prix du public et mention du jury « Marais poitevin », Thierry Fouet s’est de nouveau lancé dans l’aventure Takavoir avec son « Zean-Marie ». Une « respiration » pour ce cadre de santé de 47 ans, séduit par le potentiel de créativité du téléphone portable.

  • Qu’est-ce qui vous a motivé à participer à la 1re édition de Takavoir en 2010 ?

Je fais du théâtre depuis longtemps et il y a une dizaine d’années, j’ai créé un personnage de « grand gentil », Zean-Marie Boizumeau. Je n’ai rien d’un adepte du téléphone portable – j’étais même à la ramasse en la matière – mais j’ai vu dans ce 1er festival Takavoir une occasion de donner à voir ce personnage de « naif du bonheur » qui s’amuse d’un rien. En utilisant le téléphone portable de l’un de mes enfants qui m’a aidé également, nous avons réalisé un premier film, « On aura eu un bel hiver ». Le festival 2010 avait pour thème « l’arbre » et Zean-Marie, que j’interprète, avait décidé d’aller rendre visite à ses copains les arbres et discuter avec eux. J’ai bien conscience que la qualité du film n’était pas très bonne, mais je me suis aperçu que cette aventure de « Zean-Marie » avait bien fonctionné auprès du public et j’ai donc obtenu le prix du public.

  • Qu’avez-vous retenu de cette première expérience ?

Comme je vous le disais, la qualité, ce n’était pas trop ça. Pour cette deuxième participation au festival, j’ai fait le choix de m’entourer de personnes compétentes : Wilfrid Berger et son smartphone pour l’image et le montage, Eric Surmont au son et mon frère, Philippe Fouet, pour m’aider à l’écriture et à la réalisation. Je me suis aperçu qu’avoir l’outil, même s’il est de meilleure qualité, ne suffit pas. Il faut aussi arriver à faire quelque chose de construit, une histoire avec un début, une fin et une durée – 4’ en ce qui me concerne. J’ai découvert aussi qu’avec le portable, il faut rechercher encore plus la précision. On n’est pas dans le même registre qu’au théâtre.

  • Vous aviez envie de vous remettre dans la peau de Zean-Marie pour ce 2e festival. Comment avez-vous fait pour coller au thème « noir » ?

Nous voulions rester dans la comédie. Pour « Zean-Marie refait une petite partie », mon personnage joue à colin-maillard : il porte un bandeau noir sur les yeux et se retrouve du coup dans le noir ! Le film a été tourné dans le jardin extraordinaire de Mme Augustine, à Vix ; un lieu que nous avions repéré pour ses étranges créatures sculptées dans le buis.

  • Peut-on dire que vous êtes devenu aujourd’hui un vrai adepte du téléphone portable ?

J’ai surtout découvert que le portable, que je ne maîtrisais pas du tout au départ, était un outil très créatif à condition de bien utiliser les contraintes de temps et de thème. Et cela permet de faire une pause dans le quotidien professionnel, une respiration, je dirais, comme peut l’être le théâtre. Qui plus est, avec ma première participation à Takavoir, une dynamique s’est créée : il existe désormais six aventures de Zean-Marie !*

 

Propos recueillis par
Marie-Catherine Comère
(avril 2011)

* La suite des aventures de Zean-Marie sera disponible dans quelques jours sur Internet en vidéo surzeanmarie.fr

Rendez-vous le 14 mai au Moulin du Roc pour le festival Takavoir. Entrée gratuite.

  • 14h, ouverture du festival sur la placette du CAC,
  • 14h45, carte blanche à Benoît Labourdette (sélection de films des festivals Ciné-Pocket de Paris et Cameramobile de Valence), puis conférence-débat,
  • 17h40, concours jeunesse (films des centres socioculturels, écoles et jeunes de moins de 18 ans),
  • 18h30, compétition officielle dans la grande salle du Moulin du Roc,
  • 19h30, proclamation du palmarès.

+ d'infos sur le festival : www.takavoir.fr