:Un budget 2023 volontariste face à une conjoncture inédite

La Ville de Niort consolide sa stratégie financière, les taux des impôts locaux n’augmenteront pas et les dépenses de fonctionnement sont ajustées et optimisées.

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La Ville de Niort consolide sa stratégie financière, les taux des impôts locaux n’augmenteront pas et les dépenses de fonctionnement sont ajustées et optimisées.

Le budget 2023 s’inscrit dans le prolongement des orientations du Débat d’orientations budgétaires du 21 novembre dernier.
La situation des finances locales est inédite du fait de la conjonction de nombreux facteurs qui pèsent fortement sur la construction de ce budget 2023.

  • Un niveau d’inflation élevé (6,2%), une augmentation des taux d’intérêt, l’envolée du coût des énergies et des matières premières.

Malgré cette conjoncture défavorable, la Ville de Niort consolide sa stratégie financière de maintien du niveau des investissements, de stabilité de la dette et de préservation du niveau de service public.

Ainsi, les taux des impôts locaux n’augmenteront pas. Les évolutions constatées par les contribuables Niortais seront le fait de l’augmentation des bases, liées à l’inflation, inscrite dans la Loi de Finances.

Pour absorber le choc énergétique (+ 2 millions d’euros), l’évolution du point d’indice des agents et l’application de mesures catégorielles (+1,7 million d’euros), le surcoût des denrées alimentaires (+ 248 000 euros) et les hausse des prix des marchés publics, les dépenses de fonctionnement sont ajustées et optimisées.

Recettes de fonctionnement :

87 093,3 k€ (91 127,3 k€ en prenant en compte l’AC servant au remboursement de la Ville à la CAN des services communs).

Des recettes de fonctionnement portées par la dynamique des bases fiscales

  • Le produit de taxe foncière sur les propriétés bâties en hausse (+ 3 588k€ / + 7,1%), sans évolution des taux, du seul fait de l’augmentation des bases (revalorisation liée à l’inflation + 5,5% et à la modification physique des bases), 
  • La DGF (+ 317k€ / + 3,3%) en hausse dans toutes ses composantes (du fait de l’augmentation de la population et à la réévaluation des enveloppes prévue dans la Loi de Finances. 
  • Le tassement des produits des services (- 53,1k€ / - 0,9%) compensé en partie par une hausse limitée à 5% des tarifs. 

Dépenses de fonctionnement :

80 716,3 k€ (84 804,3 k€ en prenant en compte les charges liées au remboursement des frais de fonctionnement des services communs (4 088 k€.)

Des dépenses de fonctionnement en augmentation en raison principalement de l’augmentation des charges contraintes (énergies, RH, inflation, etc.), cependant amortie par des efforts de gestion.

  • Des dépenses de personnel 46 000 k€ en augmentation (+1 700k€ / +3,8%)
    Stabilisation des effectifs à 950 ETP, nécessitant un pilotage fin de la masse salariale avec des efforts de gestion dans les services pour absorber l’augmentation du point d’indice (+3,5% sur une année pleine) et les mesures catégorielles de revalorisations des salaires.
  • Des charges à caractère général en augmentation (+2 539,3k€ / +13,5%)
    L’augmentation coûts de l’énergie (+ 2 009 k€ / + 71,4 %) : prix du MWh de gaz passe de 16 euros à 143 euros (+ 793,75 %). Prix moyen estimé du MWh de l’électricité passe de 150 euros à 205 euros (+ 36,66 %). Cette situation inédite est de nature à mettre en péril les finances locales sans mise en oeuvre d’une une stratégie de sobriété énergétique.
    L’augmentation des dépenses d’alimentation
    (+ 248 K€ /+ 18,3 %) : Une augmentation moyenne de 12% des prix alimentaires sur un an qui se traduit par des augmentations de 10 à 50 % selon les produits. Le renouvellement de la totalité des marchés alimentaires en août 2023 qui crée de fortes incertitudes 
    • Des autres charges de gestion courante (13 601 ,2 k€) en augmentation (+165,3k€ / +1,2%) :
    • Le maintien du soutien financier au CCAS (5 050 k€). La stabilité de l’enveloppe des subventions directes ou indirectes aux associations
    • L’augmentation de la contribution aux écoles privées s’expliquant par une augmentation des effectifs d’élèves 
    • Des charges financières en augmentation (+331 K€ / +25,7%) liées à la hausse des taux variables mais aussi des taux fixes.