Depuis le 9 mars dernier, le Centre hospitalier de Niort opère des patients à l’aide d’un robot chirurgical de dernière génération, utilisé lors d’interventions de chirurgie urologique, gynécologique et viscérale.
Ce robot assiste le chirurgien lors de l’intervention : « Il apporte une vision en 3 dimensions, ce qui permet de voir les tissus et tous les détails. Il reproduit fidèlement tous les mouvements effectués par le chirurgien depuis sa console, permet une plus grande précision des gestes et l’intervention sur des zones plus difficiles à atteindre et plus profondes », souligne Maxence Sarradin, chirurgien urologique qui a réalisé à Niort la toute première intervention cœlioscopique à l’aide du robot, pour un patient atteint d’un cancer de la prostate.
Pour le patient, les bienfaits sont multiples : récupération plus rapide, réduction du recours à la transfusion sanguine, réduction des saignements et de la douleur post-opératoire, ainsi que de la durée d’hospitalisation. Pour le chirurgien, qui travaille en position assise, c’est une meilleure ergonomie de travail et moins de fatigue.
Ce robot Da Vinci, 4e génération des robots chirurgicaux commercialisés par la société Intuitive Surgical, représente un investissement de 1,350 million d’euros pour l’hôpital. Sans compter un programme conséquent de formation à son utilisation dans des centres experts, que ce soit pour les chirurgiens comme pour les IBODE (infirmiers de bloc-opératoire diplômés d’État). « Acheter un robot, c’est une chose. Mais il faut une formation très importante pour pouvoir l‘utiliser. Le défi était de commencer à former le personnel en période de Covid », explique Bruno Faulconnier, directeur de l’hôpital. D’ici à septembre, 5 chirurgiens et 9 infirmiers de bloc opératoire auront été formés. Catherine Sargosa, cadre de bloc opératoire, fait le bilan : « 30 patients ont été opérés à ce jour avec l’assistance du robot, en 3 mois et demi ». Notamment en urologie, pour le traitement de cancers de la prostate, l’ablation de tumeurs du rein, en chirurgie viscérale pour les cancers du côlon, ou en gynécologie pour la cancérologie pelvienne. Mais à l’avenir, les indications pour l’utilisation du robot vont s’accroître, comme avec la pose d’un bypass, pour le traitement de l’obésité. Ainsi que le nombre d’interventions, une fois l’ensemble du personnel formé.
Sophie Boutrit, vice-présidente du conseil de surveillance du centre hospitalier et conseillère municipale de la Ville de Niort déléguée à la santé, résume avec enthousiasme : « Ce robot est une belle avancée qui va bénéficier à tous les habitants du territoire, et qui renforcera l’attractivité de l’hôpital de Niort ».