La plaine est le paysage qui occupe la plus grande part du territoire de la ville de Niort : de grandes parcelles cultivées, quelques arbres, des haies...
A partir des années 1950-1960, avec la mécanisation des outils agricoles, les parcelles s'agrandissent. Les haies, talus, bosquets et murets sont supprimés. Dans les années 1980, la spécialisation de l'agriculture entraîne la progression des grandes cultures au détriment des prairies et de la biodiversité.
De nombreux oiseaux, protégés au niveau européen, nichent dans ces milieux ouverts : outarde canepetière, busard cendré, oedicnème criard... Les plantes messicoles, comme le bleuet et certains coquelicots, commencent à réapparaître sur des parcelles où aucun produit chimique n'est épandu. Des pratiques agricoles plus respectueuses des cycles biologiques des espèces permettent aux chaînes alimentaires de se remettre en place.
La plaine de l'aérodrome:
La création de l’aérodrome à partir de 1910 a permis le développement de la plus importante pelouse sèche calcaire de la ville. Cet espace semi-naturel de 150 ha n'a pas évolué au même rythme que la plaine environnante.
Sa gestion par fauche a favorisé le développement d'une flore originale : de nombreuses plantes méditerranéennes comme l'origan et le thym sauvage, mais aussi plusieurs variétés d'orchidées sauvages dont l'orchis pyramidal et l'ophrys araignée. De très nombreuses espèces de papillons y ont également été recensées, dont quatre espèces patrimoniales : l'azuré du serpolet, la mélitée orangée et la mélitée des scabieuses, et le demi-argus. Ce site présente aussi un grand intérêt pour les oiseaux nicheurs, migrateurs et hivernants.
La Goupillière:
Plaine céréalière, la Goupillière accueille des oiseaux de très haute valeur patrimoniale. Parmi les oiseaux nicheurs : outarde canepetière, oedicnème criard, busard cendré, busard Saint-Martin, busard des roseaux, gorgebleue à miroir. Parmi les oiseaux hivernants : milan royal, faucon émerillon, faucon pélerin, grue cendrée, pluvier doré, vanneau huppé, hibou des marais.
On y trouve aussi des mammifères : lièvres, fouines, campagnols des champs, chevreuils...
Plusieurs types de végétations s'y épanouissent : plantes des moissons (bleuet, coquelicot, folle avoine, peigne de Vénus, miroir de Vénus) et plantes annuelles (dont le plantain scabre, espèce menacée en Poitou-Charentes).