:3 questions à Eric Persais, vice-président de Niort Agglo en charge de l’enseignement supérieur et la recherche

Questions sur le Schéma local de l'enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation 2024-2029 qui réaffirme l'ambition de Niort Agglo de développer la formation sur son territoire.

Publié le

Eric Persais

Niort Agglo Magazine : Comment a été élaboré le Schéma local de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation 2024-2029 ?

Eric Persais : Accompagnés du cabinet Kaléinno, nous sommes restés dans la continuité du travail effectué sur le premier schéma qui couvrait la période 2018-2023. Un bilan de la première séquence et une analyse de la situation de Niort par rapport aux villes similaires ont été effectués. Les principaux acteurs du territoire – institutions, organismes de formation, entreprises - ont ensuite travaillé par thématiques  et fait émerger la structure du nouveau SLESRI : dynamiser et émanciper le territoire pour une meilleure prise en compte des besoins en compétences du tissu économique local, renforcer la coopération et resserrer les liens entre les différents acteurspour une circulation optimisée des informations stratégiques, et faire campus, c’est-à-dire permettre aux jeunes de trouver à Niort les services et les animations attendus dans une ville étudiante.

NAM : Quelles évolutions sont à noter entre le 1er et le 2e schéma ?

Eric Persais : Le 1er schéma nous a permis de structurer notre réflexion en nous donnant une méthodologie qui s’est avérée gagnante puisque nous avons doublé le nombre d’étudiants sur la période. Il a aussi mis en mouvement un écosystème de l’enseignement supérieur en faisant émerger les enjeux et en initiant des collaborations. Au-delà de notre objectif de 5 000 étudiants à l’horizon 2030, nous avons 3 ambitions. D’abord, développer l’offre de formations généralistes post-bac, mais aussi des filières de Bac+1 à Bac+5 sur les thématiques fortes de notre territoire. Nous envisageons aussi d’implanter ou de renforcer des filières qui manquent ou qui ont un potentiel de développement : industrie, santé, agricole. Autre point clé : la vie étudiante ; l’offre de service, le logement, la restauration, les loisirs, bref le cadre de vie est important pour attirer les jeunes et nous allons travailler en lien avec les associations étudiantes. Le développement de la recherche est le dernier point.

NAM : Pourquoi est-ce important de développer un volet recherche ?

Eric Persais : Nous avons actuellement 3 universités sur le territoire* dont la mission est aussi de produire des connaissances grâce à la recherche, tant en sciences dites « dures » (mathématiques, physique, etc.) qu’en sciences humaines et sociales. La recherche alimente le vivier de connaissances et sert directement la formation. Ce volet doit être renforcé en lien avec les acteurs économiques. Il constitue un énorme potentiel d’innovation pour répondre aux besoins des marchés, s’adapter aux enjeux actuels ou à venir, notamment. Au-delà de la recherche, nous œuvrons aussi, notamment via la création de la technopole Altae, pour diffuser la culture de l’entrepreneuriat et de l’innovation qui participe au dynamisme et au développement durable du Niortais.

*Université de Poitiers, La Rochelle Université et Université Catholique de l’Ouest