:L’ascension des Chamois continue

En mai dernier, les Chamois se sont maintenus en Ligue 2. Aux termes d’une longue remontée vers le foot professionnel, ils portent le regard vers de nouveaux horizons.

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En mai dernier, les Chamois se sont maintenus en Ligue 2. Aux termes d’une longue remontée vers le foot professionnel, ils portent le regard vers de nouveaux horizons.

Si le succès se mesure à l’engouement populaire, le début de saison des Chamois au stade René-Gaillard est de nature à rassurer. « Nous affichons 4500 spectateurs de moyenne depuis le début de la saison (le 2 août), annonce Karim Fradin, manager général du club, après quatre matches à domicile. L’année dernière à la même époque on en comptait mille de moins. Avec les belles affiches à venir et l’enjeu sportif qui va aller croissant, nous espérons atteindre les 6000 places de moyenne. Il ajoute, d’autant plus qu’avec les abonnements, nous partons sur une base assurée de 2000 spectateurs par matches. »

Revenus de très loin
En terminant à la 15e place l’an passé, pour leur retour à ce haut niveau de compétition professionnelle, les Chamois ont acquis le droit de poursuivre l’aventure en Ligue 2. « Nous sommes dans la continuité d’un projet initié il y a quatre ans. Nous gravissons palier après palier. » Quatre ans en amont, une éternité… C’est le moment où le club a touché le fond du fond, dégringolant jusqu’au niveau CFA. Le moment où les anciens noms se sont entendus pour tenter de relever leur club formateur : Pascal Gastien, le coach, Franck Azzopardi, actuel directeur du centre de formation et Karim Fradin, dirigeant.

Les résultats d’abord
L’enthousiasme généré ne surgit pas des limbes. Les supporters ne sont pas gratuitement béats, c’est même plutôt l’exigence qui les caractérise. Il suffit de s’asseoir quelques minutes en tribune le vendredi soir, pour s’en rendre compte. « Mais on sent une adhésion général à notre projet. Nous, ce qu’on veut ce sont d’abord des résultats et ensuite du beau jeu. Nous sommes des professionnels », affirme le manager général. Les Niortais s’attachent d’autant plus à ce principe, qu’ici « depuis l’arrivée de Pascal Gastien aux commandes, l’équipe est plutôt agréable à voir jouer. »

La victoire qui manquait
Après un peu plus d’un mois de compétition, «notre début de saison est dans les clous, même si la succession de matchs nuls (quatre 1-1 lors des quatre premiers matches, ndlr) rappelle un peu trop la saison dernière », concède Karim. On se rappelle qu'avec 18 résultats de parité en 2012-2013, les Chamois en détenaient le record avec Lens et Châteauroux. Un record peu rémunérateur (1 point, contre 3 en cas de victoire) trahissant un manque d’audace pour certains observateurs.

La victoire sur Arles-Avignon (1-0) le 30 août, a fait le plus grand bien. Dommage que les Chamois n'aient pas renouvelé l'opération face à Clermont, pour leur deuxième réception d'affilée (0-0, le 13 septembre). L'équipe peut néanmoins se targuer d'être la seule invaincue du championnat après six journées.

Marquer des buts
Cette saison, le club a revu les objectifs à la hausse. « On vise la dixième place (…) Il faudra être solide derrière, cohérent au milieu et surtout efficace devant. Les années au cours desquelles on marque beaucoup sont toujours bonnes. » Le mercato estival (le marché des transferts) a été mené dans ce sens. « Nous avons d’abord cherché à conserver certains joueurs ». Pas si évident quand son effectif compte des talents comme Mouhamadou Diaw ou Nicolas Pallois, par exemple. « Nous avons ensuite essayé de combler nos carences : plus de leadership avec Eric Chelle, de l’expérience avec David Fleurival, de l’efficacité devant le but avec Emiliano Sala. Nous avons aussi enrôlé Florian Martin, un joueur capable de faire la différence à tout moment et misé sur la jeunesse de Mohamed Cheikhi. »

Saine gestion
Autre point de satisfaction, dans ces périodes troublées où les dépenses somptuaires de certains ne doivent pas occulter les crises les plus cruelles – confère les clubs du Mans, de Sedan ou de Rouen en proie aux plus grandes difficultés financières – la gestion saine des Chamois. « Nous sommes heureux d’avoir pu équilibrer notre budget, sans vendre de joueurs, explique encore Karim Fradin. Nous sommes vigilants, ne faisons pas de folies, sommes humbles mais ambitieux néanmoins. »
Le maintien en Ligue 2 a aussi offert aux Chamois de retrouver l’agrément de leur centre de formation. « Ce qui nous permet de faire signer des contrats à nos meilleurs éléments, de les conserver dans l’effectif et de faire monter le niveau général. » Dans le même ordre d’idées, la montée en CFA2 de l'équipe réserve, fréquentée par les jeunes pousses (aujourd'hui en Division d'honneur) est l’un des nombreux objectifs que s’est fixée la famille Chamois cette année.

(Le 12 septembre 2013)

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